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Lucien : « Elle est l'occasion idéale d'appliquer mes connaissances en mer ! »

Lucien, 23 ans, diplômé d'un master 2 en Biologie, écologie, évolution, fait partie de la nouvelle promotion de la Mission Bougainville. Il nous raconte son parcours, les raisons qui l'ont poussé à postuler, les défis qu'il s'attend à relever et la manière dont cette mission unique contribuera à son développement personnel et professionnel.

Lucien sera affecté à Tahiti en binôme avec Émilie.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? 
Lucien :
Je viens tout juste de terminer mon master 2 en Biologie, écologie, évolution, avec une spécialisation en Microbiologie, environnement, santé, au Muséum national d’Histoire naturelle. J'ai obtenu ma licence en biologie à l'Université Paris-Saclay, et j'ai choisi ce master pour son orientation spécifique vers l'étude des microorganismes aquatiques.

Qu'est-ce qui vous a motivé à postuler pour la Mission Bougainville ?
L. :
La démarche de science participative de la Mission Bougainville m'a tout de suite attiré. Elle représente une opportunité unique de participer activement à la recherche scientifique tout en partageant ma passion et mes connaissances sur les microorganismes aquatiques. 

La mission se déroule en collaboration avec la Marine nationale. Qu'attendez-vous de cette expérience unique de travailler à bord de navires de la Marine ?
L. :
Travailler à bord des navires de la Marine nationale est une occasion exceptionnelle de sensibiliser les marins à l'importance du plancton dans les océans. Je souhaite établir un échange enrichissant avec eux, en découvrant le monde militaire, leurs méthodes de travail, notamment sur les missions spécifiques des bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) sur lesquels nous serons déployés.

Comment vous préparez-vous à assumer des responsabilités scientifiques en pleine autonomie pendant la mission ?
L. :
L'autonomie est un aspect de la mission qui me motive particulièrement. Les formations scientifiques dans les stations marines de Sorbonne Université, à Banyuls-sur-Mer et Villefranche-sur-Mer, m'ont permis de me familiariser avec les protocoles d'échantillonnage et d'utiliser des outils scientifiques comme le Planktoscope ou le Lamprey. Ces expériences pratiques m'ont donné confiance quant à la prise de responsabilités scientifiques que j'aurai au cours de la mission.

Quels défis anticipez-vous durant cette mission et comment comptez-vous les surmonter ?
L. :
Je suis affecté à Papeete sur le BSAOM Bougainville avec Émilie. C’est la première fois que cette destination est explorée par la mission. Les équipages ne seront pas forcément habitués à notre présence à bord. Il sera essentiel de bien communiquer dès le début et de clarifier notre rôle. 
Un autre défi sera de coordonner les moments d'échantillonnage avec le commandant, en utilisant les données satellites pour justifier nos demandes d'arrêt du navire, tout en restant flexibles face aux impératifs de la mission.

En quoi pensez-vous que cette mission pourra enrichir votre carrière et votre développement personnel ?
L. :
Elle m'apportera une précieuse expérience de terrain, une compétence essentielle souvent absente des cursus de master. C'est l'occasion idéale d'appliquer mes connaissances en mer !
Sur le plan personnel, elle va contribuer à renforcer mon autonomie grâce aux responsabilités qui me seront confiées.

Quelles compétences espérez-vous acquérir ou développer au cours de cette mission ?
L. : 
J’espère acquérir des compétences en travail de terrain et en communication scientifique. La médiation est un volet important de cette mission, et je souhaite m’impliquer activement, que ce soit auprès des scolaires à Papeete ou des marins en mer.

Avez-vous déjà pensé à ce que vous pourriez faire après Bougainville ?
L. :
J’envisage de poursuivre avec une thèse de recherche, potentiellement en lien direct avec la mission, ou sur des sujets centrés sur les organismes planctoniques.

Propos recueillis par Pauline Ponchaux