Victor Paredes
Victor Paredes est doctorant de troisième année de l'école doctorale Informatique, télécommunications et électronique de Paris. Il est encadré par Frédéric Bevilacqua au Laboratoire Sciences et Technologies de la Musique et du Son (STMS).
Etudier les sciences ou la musique ? J'ai choisi les deux !
Jouer bouger ! Quand la musique électronique est contrôlée par les mouvements du corps
Que signifie faire de la musique électronique ? Aujourd’hui cela veut dire d’abord ordinateur ou synthétiseurs : l’artiste s’assoit devant sa machine et façonne le son à travers des interfaces qu’il manipule du bout des doigts comme une souris et un clavier ou en tournant ou poussant des boutons. Mais ces formes d’interactions avec la machine peuvent devenir très limitantes quand il s’agit d’exprimer ses idées musicales, surtout lors de performances devant un public.
Il y a quelques années, des artistes inventifs ont voulu utiliser des gestes qui engagent tout le corps pour contrôler des sons produits par ordinateur à l'aide de caméras ou de capteurs accrochés sur le corps. On parle ici d’interaction incarnée : on quitte la représentation en deux dimensions de l’écran d’ordinateur pour retrouver une interaction plus proche du corps.
Cette corporalité de la production sonore est partie intégrante de tous les instruments acoustiques, du violon à la batterie. Après des années de pratique, l'instrument devient une prolongation du corps qui traduit l'idée en son. Créer cette même symbiose entre le corps humain et un son produit par ordinateur demande un long travail à la fois technologique et artistique.
Dans le cadre de ma thèse, je cherche à comprendre comment des artistes ont déjà réussi à s'approprier ces technologies afin de créer des outils informatiques pour aider d'autres musiciens à faire de même.