Groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d'information et de communication
GRIPIC - UR 1498
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Unité de recherche
L'unité de recherche Groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d'information et de communication (GRIPIC) constitue l’équipe de recherche du Celsa. Elle se donne pour objet de comprendre le rôle structurant des processus communicationnels dans la société et d'analyser leurs dimensions sociales, sémiotiques et politiques. Elle travaille sur les problématiques de communication qui intéressent l'ensemble du monde contemporain. Celles-ci exigent une approche fine de l'émergence et de la transformation des représentations et des pratiques sociales.
Les ressources mobilisées sont interdisciplinaires (en sémiotique, en anthropologie, dans les sciences de l’organisation, en sciences politiques, etc.) et les méthodologies variées.
Ses travaux peuvent se déployer dans le cadre de problématiques de recherche individuelles ou collectives, de contrats de recherche ou d'études avec des partenaires institutionnels publics ou privés.
Identification
Directeur : Pascal FROISSART
Directrice adjointe : Sophie CORBILLE
École doctorale de rattachement :
Concepts et langages (ED433)
CELSA
77, rue de Villiers
92200 Neuilly sur Seine
Présentation
Les chercheurs et chercheuses du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d'information et de communication (GRIPIC) s'intéressent aux rôles que jouent les processus d'information et de communication dans la vie sociale, dans le monde marchand et culturel, dans les médias et l'espace politique. Ils étudient les lignes de force et les métamorphoses des pratiques d'information et de communication en s'appuyant sur le savoir-faire du Celsa dans ces domaines.
Cultures, savoirs et communication
Le Gripic analyse la façon dont la communication soutient la circulation et la réappropriation de savoirs de différentes natures dans la société. Nous cherchons à saisir notamment les transformations qui affectent la communication publique sur les sciences et leurs enjeux et les médiations de l’idée de littérature, ce qui conduit à interroger le statut et le devenir de catégories essentielles comme la critique, l’expertise, la figure intellectuelle, la lecture.
Nous nous intéressons particulièrement à la genèse des êtres culturels en dehors des institutions culturelles.
Enfin, nous étudions particulièrement la façon dont s’élaborent dans la société les savoirs et modèles de la communication. L’un de nos projets forts est d’analyser plus particulièrement la réflexivité des sujets sociaux vis-à-vis de la communication et la façon dont celle-ci est pensée, sollicitée et exploitée dans ces différents espaces.
Médiations marchandes
Responsables : Karine Berthelot-Guiet - Caroline Marti
Le Gripic interroge les médiations marchandes et la consommation dans leurs processus, symboliques, implications sociales, anthropologiques et politiques aussi bien que leurs diverses expressions et métamorphoses. Une attention particulière est portée aux aspects communicationnels et aux phénomènes complexes que sont les médiations marchandes en général, et plus particulièrement la publicité, les phénomènes qui relèvent du publicitaire et la marque et que nous envisageons comme des objets culturels, des faits anthropologiques.
Une priorité d'ensemble est donnée à l'analyse des processus de communication reliés à l'activité marchande et aux imaginaires et croyances qui leur sont liés.
Formes et écritures médiatiques
Les travaux sont consacrés aux productions médiatiques, journalistiques ou non. La particularité des analyses menées au sein du Gripic consiste à placer l’accent sur les transformations sémiotiques dans les médias, tout en ménageant la mise en relation de ces évolutions avec des données sociologiques, économiques, historiques. Une attention particulière est portée à la dimension « sociale » des écritures médiatiques, c’est-à-dire à la façon dont s’y recomposent les relations entre singulier et collectif, individu et groupe. Les phénomènes de textualisation, d’écriture, plus généralement de mise en forme tels qu’ils se jouent dans les sphères médiatiques sont saisis à trois niveaux différents : comme dispositifs de représentation et d’énonciation (en lien avec la théorie de l’énonciation éditoriale), comme phénomènes interrogeant les « genres » institués, entre continuité des imaginaires et mutation des systèmes médiatiques, enfin comme mise en jeu des corps professionnels dans leurs relations aux formes d’écriture dans les médias.
Dynamiques de communication dans l'espace public
Il s’agit d’analyser l’apparition, le dialogue et la confrontation des acteurs individuels ou collectifs, économiques, politiques ou associatifs dans un espace public structuré par un principe présentation de soi, de discussion, de débat et de controverse.
Trois directions sont envisagées:
- Conception de la dynamique des processus d’auctorialité, de production et de confrontation de jugements dans la société civile et/ou politique où interviennent des acteurs-auteurs agissants, en quête de place, de marché ou d’influence.
- Analyse communicationnelle de la construction de causes, de problèmes publics et de normes, analyse de leur carrière publique, (inter) médiatique, sociale et politique à échelle locale, nationale et internationale.
- Analyse des restructurations spatio-temporelles des processus de communication dans des sociétés ouvertes, digitalisées et mondialisées et leur conséquence en termes d’événementialisation, de crise, de polychronie mais aussi de reconstitution mémorielle, de patrimonialisation de valeurs, de faits ou de figures «légendaires».
Enjeux de communication et relations de travail
Responsable : Denis Ruellan
L’instabilité des structures, la flexibilité et la mobilité qu’elles imposent, la destruction/reconstruction de liens et l’insécurité qui en découle reconfigurent les agencements organisationnels et modifient les identités individuelles et les rapports interindividuels.
Les chercheurs et chercheuses du GRIPIC envisagent trois groupes de recherche permettant d’analyser sous des angles différents l’imbrication et l’interaction entre processus de communication et relations de travail.
- Le premier s’inscrit dans une perspective épistémologique et vise à identifier les questionnements, ancrages et méthodologies propres à une approche communicationnelle de ces questions.
- Le deuxième analyse la circulation des modèles managériaux ou des modèles d’activité et des méthodes propres aux ressources humaines ; corrélativement il analyse la façon dont sont présentés et se présentent les acteurs œuvrant dans les organisations. Une attention particulière est portée à la construction/déconstruction/reconstruction des « figures » du DRH.
- Le troisième angle se focalise sur les enjeux, les jeux et les pratiques de communication, et observe leur symbolisation et leur vécu dans les organisations.
Les recherches visent à déceler les imaginaires, les représentations, les ethos, les croyances qui irriguent les relations de travail et engendrent des conflits entre des logiques économiques et des logiques sociales, entre des intérêts individuels et des intérêts collectifs, entre des caractéristiques locales et des caractéristiques globalisantes.