Omar Mounir Alaoui

Omar Mounir Alaoui

Prix du public MT180

Je crois que MT180 est un vecteur pour mettre en avant les chercheurs de demain. C’est pourquoi j’encourage tous les doctorants à se lancer dans cette belle aventure.

Originaire du Maroc, Omar Mounir Alaoui a suivi un cursus d'ingénieur mécanique à Paris, avant de se spécialiser en robotique médicale en Angleterre. En 2017, il rejoint l’Isir1 pour y mener des recherches sur les interactions homme-machine.

Aujourd’hui en troisième année de thèse, il a remporté le prix du public « Ma thèse en 180 secondes » (MT180).

Pouvez-vous nous expliquer, en moins de trois minutes, le sujet de votre thèse ?

Je réalise une thèse CIFRE dans l'équipe AGATHE (Assistance aux Gestes et Applications Thérapeutiques) en partenariat avec la startup Wandercraft. Cette société développe un exosquelette destiné à des patients hémiplégiques ou paraplégiques. Aujourd'hui, la façon de contrôler cet exosquelette n’est pas suffisamment intuitive. Les patients ont besoin d’une télécommande et de réaliser certaines actions (comme se pencher en avant) pour mettre l’exosquelette en mouvement et lui donner des ordres. L’objectif de ma thèse est de remplacer ces commandes par des gestes plus naturels en utilisant des algorithmes et des capteurs de mouvements.

Pourquoi avoir participé au concours MT180 ?

MT180 est pour moi un espace d’expression pour parler de ce que je fais au laboratoire devant le grand public.

Passionné de théâtre, je suis depuis trois ans des cours semi-professionnels dans une école. J’étais donc très enthousiasmé à l’idée d’associer mon travail à l’Isir avec mon expérience de la scène en interprétant mon propre texte. Un texte qui raconte l’histoire de mes recherches au quotidien.

Trois minutes pour résumer trois années de thèse, c’est un véritable challenge. Comment vous êtes-vous préparé à cet exercice ?

MT180 est un exercice difficile : il faut aller à l’essentiel, véhiculer un message scientifique clair tout en gardant l’attention des spectateurs pendant trois minutes. J’ai travaillé mon discours sans le rédiger pour m’obliger à ne rien figer jusqu’au dernier moment et éviter le côté « récitation ».

Les deux jours de formation avec les autres doctorants m’ont permis de bénéficier de leur regard critique pour trouver les mots justes. La formatrice nous a donné des exercices  afin d’être à l'aise à l’oral, gommer les tics de langage et les gestes parasites, gérer son stress, utiliser sa spontanéité, etc.

Que vous a apporté cette compétition et qu’apporte-t-elle au monde de la recherche ?

MT180 est une expérience très enrichissante qui m’a permis d’échanger avec des doctorants issus de domaines différents. C’est aussi l’occasion d’expliquer au grand public ce qui se fait dans les laboratoires et l’impact de nos recherches sur la vie quotidienne. Enfin, je crois que MT180 est un vecteur pour mettre en avant les chercheurs de demain. C’est pourquoi j’encourage tous les doctorants à se lancer dans cette belle aventure.


1  Institut des systèmes intelligents et de robotique (Sorbonne Université / CNRS / Inserm)