Maya Mazzacane

Maya Mazzacane est doctorante en deuxième année à Sorbonne Université dans l’école doctorale Concepts et langages. Elle travaille dans le groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d’information et de communication et est codirigée par Pascal Froissart de Sorbonne Université et Henri Bergeron de Sciences Po.

Un début de parcours classique et une double casquette
Après deux années de classes préparatoires littéraires au lycée Chaptal, Maya Mazzacane a intégré l’université Sorbonne Nouvelle en troisième année de licence de médiation culturelle, puis par la suite elle a intégré Sorbonne Université où elle a suivi le master en communication « Le Magistère ».
Sa particularité ? Une double casquette : en parallèle de son master, elle a suivi une formation sur les affaires politiques et publiques à Sciences Po Grenoble. Après avoir soutenue son mémoire de master, elle a obtenu un contrat doctoral pour 3 ans en 2021.

Un sujet de thèse qui traite d’un tabou sociétal
Son sujet de thèse traite de l’usage de drogues dans l’espace public et de la salle de consommation à moindre risque pour usagers de drogues de Paris Nord. C’est à l’occasion de rencontres avec des bénévoles et avec la création du Plan crack - plan gouvernemental mis en place pour lutter contre la consommation de drogues et qui permet la prise en charge médico-sociale des consommateurs -  que son projet de thèse a pris naissance. Maya souhaitait traiter d’un sujet à portée politique et sociale. Son sujet est très actuel, souvent traité sur son volet sociologique, psychiatrique et épidémiologique mais peu dans sa discipline : les sciences de l’information et de la communication.

C’est un sujet ayant un vaste terrain d’investigation dont l’originalité est le tabou qui l’entoure dans la société. Maya étudie le débat médiatique et politique autour des dispositifs de prise en charge des usagers de drogues et ses effets sur l’action publique. Pour cela, Maya s’entretient avec toutes les parties prenantes : les acteurs publics et politiques, les maires des arrondissements concernés (du 10^e, 18^e et 19^e arrondissements de Paris), les équipes municipales, la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), la brigade des stupéfiants, le commissariat du 10^e arrondissement, les acteurs associatifs dont les associations d’usagers de drogues mais aussi les riverains qui peuvent être fortement impliqués dans le débat.

Donner des cours fait partie du travail de thèse
Cette année, Maya est également chargée de mission. Au premier semestre, elle a animé quelques heures sur la communication dans les espaces publics et les controverses sur la santé, ainsi que des heures de méthodologie. Actuellement, elle se consacre à de l’encadrement d’étudiantes et étudiants de master pour le suivi de leur mémoire et cela jusqu’à la fin du mois de septembre. « Donner des cours fait partie du travail de thèse et nous prépare au rôle d’enseignante-chercheuse. Cela augmente la charge de travail mais c’est une belle opportunité », reconnait-elle.

Pour son projet professionnel, aucune porte fermée
Maya apprécie à la fois la recherche et l’enseignement et se voit bien maîtresse de conférences, mais elle est également intéressée par l’analyse des politiques publiques dans un cabinet d’étude dans le domaine social ou encore dans le secteur associatif, par exemple à Médecin du monde au service communication/plaidoyer. Elle ne se ferme aucune porte.

En charge de la communication du Collectif doctoral
Maya est membre du bureau du Collectif doctoral, l’association des doctorantes et doctorants de Sorbonne Université. Elle participe à l’animation de la communication du Collectif, avec sa collègue Maëlle, en créant mensuellement une newsletter et en s’occupant du serveur Discord de l’association. Elle gère aussi les deux gros évènements annuels : la journée d’accueil et Sorbonne Actuelle, la journée d’étude organisée par l’association, dont elle est d’ailleurs membre du comité scientifique.

Comment en-est-elle arrivée là ? Elle a tout simplement pris le relais de son collègue Romain qui a assuré le poste à la communication plusieurs années et qui a souhaité passer la main. Maya a répondu positivement à son appel. Après une première année, loin de Paris, elle a souhaité s’investir dans l’organisation du Collectif. Selon elle, c’est un bon moyen de se connecter avec les autres doctorantes et doctorants, et ce rôle était dans ses cordes.