Juliette Dross
Copilote du programme thématique "Sociétés en mutation" du projet SOUND
J’essaie, dans mon travail, de construire ou de renforcer des ponts entre savoir universitaire et société.
Enseignante-chercheuse en lettres classiques et spécialiste de la rhétorique ancienne, Juliette Dross copilote, avec Caroline Michel d’Annoville, le programme thématique « Sociétés en mutation » du projet SOUND. Elle revient sur son engagement au sein de ce projet transdisciplinaire en prise avec la société.
Décrivez-nous, en quelques mots, votre parcours et vos fonctions actuelles.
Juliette Dross : Après mes études à l’ENS et l’agrégation de lettres classiques, j’ai soutenu une thèse en études latines, axée sur la rhétorique et la philosophie romaines. J’ai rejoint la faculté des Lettres de Sorbonne Université en 2005, en tant que maîtresse de conférences à l’UFR de latin, où je suis habilitée à diriger des recherches (HDR) depuis 2019. Mes recherches portent sur le stoïcisme romain mais aussi sur la rhétorique ancienne, dont j’étudie les usages contemporains notamment dans une perspective pédagogique.
Pouvez-vous nous présenter les objectifs et les enjeux du projet SOUND ?
J. D. : L’objectif principal de SOUND est de faire résonner les savoirs et les expertises de l’Alliance Sorbonne Université (ASU) dans la sphère publique autour des trois programmes thématiques (Sociétés en mutation / Approche globale de la santé / Mondes durables), qui correspondent aux défis majeurs de notre époque. Le projet, transdisciplinaire, permettra de créer du lien entre la communauté de l’ASU et la société (citoyens, jeunesse, associations, décideurs…), mais aussi entre les membres de notre communauté universitaire. Il sera un levier majeur pour mettre en valeur et en lumière ce qui se fait dans l’ASU et pour développer de nouveaux partenariats et événements autour des liens entre science et société.
Pourquoi avez-vous eu envie de devenir copilote de la thématique Sociétés en mutation ?
J. D. : Parce que la diffusion de la recherche et l’ancrage de la science, au sens large, dans la société et dans la cité sont des enjeux qui me tiennent particulièrement à cœur. Il est important que la parole des chercheurs et des chercheuses soit davantage présente et écoutée dans la sphère publique, que l’expertise de notre communauté universitaire bénéficie au grand public et pèse auprès des décideurs. Cela nous aidera à relever collectivement les grands défis auxquels sont confrontées nos sociétés. J’essaie, dans mon travail, de construire ou de renforcer des ponts entre savoir universitaire et société en reliant l’Antiquité et le monde contemporain. SOUND me permettra de changer d’échelle et de promouvoir cette perspective dans l’ensemble de Sorbonne Université et de l’ASU : c’est un beau challenge !
Quel sera votre rôle en tant que copilote ?
J. D. : En tant que pilotes du programme « Sociétés en mutation », notre rôle, avec Caroline Michel d’Annoville, est de définir et de porter la politique scientifique et les thèmes prioritaires du programme, en articulation avec les programmes « Approche globale de la santé » et « Mondes durables ». Avec les autres pilotes de SOUND et avec l’appui des comités scientifiques, nous rencontrerons les différents acteurs de notre communauté pour avoir une meilleure connaissance de l’ensemble des forces de l’ASU et pour relayer auprès d’eux les enjeux de ce projet transdisciplinaire et les priorités des trois programmes. Nous travaillerons dans ce cadre avec les trois facultés de Sorbonne Université et l’ensemble des membres de l’ASU, ainsi qu’avec les Instituts et Initiatives.