Julie Nguyen
Etudiante à Polytech et pianiste de haut niveau
Il faut continuer à faire ce qui nous anime, pour ne pas avoir de regrets, même si cela implique de mener plusieurs projets de front
Quel est votre parcours universitaire ?
Julie Nguyen : J’ai découvert, en Terminale, la formation d’ingénieur en agroalimentaire de Polytech Sorbonne qui m’a beaucoup intéressée. Après deux ans de prépa intégrée Peip parcours biologie, j’ai intégré ce cursus et suis, actuellement, en troisième et dernière année de ce cycle ingénieur.
Comment avez-vous commencé le piano ?
J. N. : Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été sensible à la musique. Elle était toujours très présente à la maison. Petite, je me rappelle avoir longuement insisté auprès de mes parents pour apprendre le piano, et, à 8 ans, j’ai commencé à suivre des leçons dans une association de musique. Quelques années plus tard, je suis entrée dans un conservatoire d’arrondissement avant d’intégrer le conservatoire à rayonnement régional de Paris.
Comment conciliez-vous les études et la pratique du piano ?
J. N. : Pendant une grande partie de ma scolarité dans le secondaire, j’ai suivi des cursus à horaires aménagés pour la musique. Arrivée dans le supérieur, il était hors de question pour moi de choisir entre mes études et le piano. Cela peut sembler difficile d’entretenir sa passion à côté de ses études, surtout en choisissant les sciences qui demandent une présence importante, mais c’est tout à fait faisable.
J’optimise au maximum mon emploi du temps : je vais en cours durant la journée et me consacre à la musique pendant mon temps libre, le soir et les weekends. Je peux ainsi m’entraîner et assister aux répétitions au conservatoire sans empiéter sur mon temps de travail à l’université.
A Sorbonne Université, j’ai obtenu le statut d’artiste de haut niveau qui offre une réelle flexibilité. Je peux, par exemple, étaler la durée de mon cursus ou effectuer un examen en décalé quand j’ai une contrainte artistique. Les enseignants tuteurs nous accompagnent tout au long de notre cursus pour trouver des aménagements avec les responsables pédagogiques.
Ce dispositif est vraiment appréciable et m’aide au quotidien à me sentir soutenue dans mes projets.
Vous avez remporté en 2017 le prix Concerto du concours Jeunes Solistes de Sorbonne Universités. Quel souvenir en gardez-vous ?
J. N. : Je ne m'attendais pas à gagner ce concours. J'ai été très heureuse car il m'a offert la possibilité de jouer avec l'orchestre de Sorbonne Université à l'occasion du concert de clôture de la saison dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne.
Qu’envisagez-vous pour la suite de votre parcours ?
J. N. : Je ne peux pas encore me prononcer. Mais ce qui est sûr, c’est que la musique sera toujours présente quel que soit mon projet professionnel !
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui veut se lancer dans un double cursus ?
J. N. : Nous n’avons qu’une vie ! Il faut donc continuer à faire ce qui nous anime, pour ne pas avoir de regrets, même si cela implique de mener plusieurs projets de front. Il est important de toujours garder sa motivation et son cap. Même s’il y a parfois des moments plus difficiles, il ne faut pas lâcher.
Par ailleurs, avoir une pratique artistique en dehors n’empêche pas de prendre part à la vie associative et étudiante. J’ai été secrétaire du bureau des Arts et de la Culture et j’ai participé en tant que pianiste à des événements musicaux de l'université. Pouvoir concilier tous ces aspects est, pour moi, essentiel.