Javier del Arco
Etudiant Erasmus en chimie théorique et computationnelle
Partir étudier et faire des stages dans un autre pays européen donne la possibilité de découvrir d’autres façons de se former au monde de la recherche.
Originaire d’Espagne, Javier del Arco est venu à Sorbonne Université dans le cadre du master européen en chimie théorique et computationnelle. Européen convaincu, il est aujourd’hui en Belgique pour réaliser son stage de recherche à l’université de Louvain.
Racontez-nous votre parcours et votre arrivée en France ?
Javier del Arco : Après ma licence de chimie à l'université de Valence, j'ai choisi de venir à Sorbonne Université dans le cadre du master européen en chimie théorique et computationnelle (TCCM). Ce master, en partenariat avec l’Espagne, la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas et la France, offre la possibilité aux étudiants de partir étudier et faire des stages dans les pays partenaires.
Mon installation en France s'est bien passée, en grande partie grâce à Sorbonne Université qui m'a aidé à trouver un logement. Malheureusement, je suis arrivé au moment de la crise sanitaire, ce qui n’était pas la meilleure période pour nouer des relations et profiter de la vie parisienne.
En ce qui concerne la langue, les débuts ont été difficiles. Mais ayant déjà quelques bases en français, je me suis rapidement adapté avec le soutien sans faille des professeurs. J’ai également pu bénéficier des cours de français langue étrangère à l’université, ce qui a permis de lever plus vite la barrière de la langue.
Aujourd’hui vous effectuez votre stage de master en Belgique. Quelles ont été vos démarches ?
J. D. A. : Ayant intégré un master européen, j’ai choisi de faire mon stage de master 2 dans un autre pays : à l’université de Louvain. J’ai contacté le professeur Harvey, en Belgique, qui travaille sur la chimie computationnelle des matériaux. Je lui ai proposé un sujet de stage qui pouvait donner lieu à une collaboration avec Sorbonne Université. Il a accepté. J’ai ensuite obtenu une bourse Erasmus Mundus et je travaille aujourd’hui, dans son laboratoire, autour des logiciels de chimie quantique et de dynamique moléculaire.
Comment s’est déroulée votre intégration sur place ?
J. D. A. : Mon arrivée en Belgique a coïncidé avec la levée des restrictions sanitaires. Bien qu’une bonne partie du travail en chimie théorique puisse, indépendamment du Covid, se faire en télétravail, j’ai pu me rendre au laboratoire et participer régulièrement à des réunions d’équipe – ce qui a rendu mon séjour plus agréable et productif. Louvain est, par ailleurs, une ville universitaire où il est facile de sortir et rencontrer du monde, ce qui est très agréable après les dernières années que nous avons connues.
Que vous apporte cette expérience et quels sont vos projets pour l’avenir ?
J. D. A. : Partir étudier et faire des stages dans un autre pays européen donne la possibilité de rencontrer des scientifiques de notre domaine dans un contexte différent et de découvrir d’autres façons de se former au monde de la recherche.
J’envisage, par la suite, de poursuivre ma carrière scientifique par un doctorat, et la plupart des équipes que je convoite sont en Europe.
En quoi cette dimension européenne vous semble-t-elle importante ?
J. D. A. : Je pense que la coopération entre les pays qui est au fondement de l'Union européenne est essentielle dans le domaine scientifique. Elle facilite les échanges entre des équipes de pays différents qui travaillent sur des sujets communs. C’est d’ailleurs le cas avec mon projet de stage qui implique une forte collaboration entre les universités de Louvain, de Bruxelles et de Sorbonne Université.