Éloïse Vanryssel

Éloïse Vanryssel

Épéiste et étudiante en ingénierie agroalimentaire à Polytech Sorbonne

Les JO, c'est un rêve que je nourris depuis l’enfance

Escrimeuse passionnée depuis dix-neuf ans et étudiante à Polytech Sorbonne, Éloïse Vanryssel jongle avec brio entre la maîtrise de l’épée et sa formation universitaire, avec en tête un objectif de taille : les JO de Paris 2024.

Comment est née votre passion pour l’escrime ? 
Éloïse Vanryssel
: Ma passion pour l'escrime a pris racine grâce à ma mère, qui la pratiquait et m'a initiée. J’avais 5 ans. C'est également à cette époque que les Jeux d'Athènes 2004 se déroulaient, et le spectacle des athlètes décrochant des médailles m’a profondément marqué. À cet instant, j'ai saisi tout le potentiel que ce sport pouvait m’offrir. Ma passion a continué de croître, surtout lorsque j'ai commencé à faire des compétitions et que j’ai constaté ma force sur les pistes d’escrime.

Quelles études faites-vous actuellement ? 
E.V. : 
Je suis étudiante en ingénierie agroalimentaire à Polytech Sorbonne. J’ai choisi cette voie, car cela me parlait particulièrement, souffrant d’allergies alimentaires. J’ai toujours voulu contribuer à trouver des solutions pour les personnes intolérantes. Après mes études, j’aimerais créer une entreprise de compléments alimentaires destinés aux sportifs et sportives, et à toutes celles et ceux qui ont des carences. 

Comment conciliez-vous vos études et le sport de haut niveau ? 
E.V.
: La conciliation entre mes études et l’escrime s'est révélée être une adaptation progressive. Je me suis habituée au rythme soutenu exigé par mon cursus. Une journée typique commence à 7 h avec un petit déjeuner suivi d'un entraînement de 8 h à 10 h. J’enchaîne ensuite avec quatre heures de cours, ponctués d’une pause déjeuner, puis un entraînement de deux heures et demie. Après une collation protéinée et le dîner, je travaille sur mes cours jusqu'à 22 h 30, et je vais me coucher pour faire une bonne nuit de huit heures.

Comment Sorbonne Université vous accompagne dans ce projet ?
E.V.
: L’université facilite mon parcours en mettant en place un aménagement d'études. En tant qu'athlète de haut niveau, je réalise deux tiers d'une année normale par an, ce qui étale ma formation sur cinq ans au lieu de trois. Les professeurs se montrent très compréhensifs. Sorbonne Université m'a également permis d’obtenir une bourse du Crédit Agricole d'Ile-de-France via la Fondation. Cela m’aide financièrement avec mes déplacements sportifs et l’achat de matériel.

Que représentent les Jeux Olympiques de Paris pour vous ?
E.V. : Les JO c’est un objectif majeur pour moi. Participer et remporter une médaille serait un honneur, d’autant plus à Paris ! C'est un rêve que je nourris depuis l’enfance, lorsque j'ai commencé à pratiquer l'escrime et que j'ai imaginé intégrer l'INSEP et concourir aux Jeux Olympiques.

Comment vous y préparez-vous ?  
E.V.
: Je fais beaucoup d’entraînements, et j’ai aussi le soutien d'une préparatrice mentale qui m’aide à améliorer mes performances. J'aborde chaque séance d’entraînement en me concentrant sur ma préparation mentale, tout en gardant mes objectifs en tête, sans me laisser submerger par le stress.

Quels sont vos objectifs pour ces JO ?
E.V.
: Se qualifier déjà et, idéalement, décrocher une médaille d'or.

Avez-vous un objet porte-bonheur que vous apportez lors des compétitions ? 
E.V.
: Bien que je n'aie pas de porte-bonheur en tant que tel, je porte des petits bracelets chargés de significations personnelles. Ils me motivent et créent un état d'esprit positif.

Avez-vous un rituel avant chaque compétition ?
E.V.
: Les rituels occupent une place importante dans ma routine pré-compétition. Souvent, je bois beaucoup d’eau, je ne mange que des aliments très digestes, je lis des livres sur la préparation mentale ou le développement personnel. Tous ces petits rituels contribuent à me mettre dans les meilleures conditions possibles avant chaque compétition.

Quel est votre souvenir le plus marquant lors d'une compétition ?
E.V.
: Il remonte à ma victoire en régional à Toulouse, lorsque j’étais plus jeune. Lors de la remise des médailles, j’ai voulu monter sur le podium en tentant une entrée spectaculaire… sauf que j’ai trébuché sur la marche et ai fini par faire une roulade derrière le podium, devant une trentaine de personnes. C’était assez drôle !


Photographie : © François Le Guen

Palmarès notable

2023

  • Quart de finaliste (6ᵉ place) aux universités d'été à Chengdu 

2022

  • Médaille de bronze par équipes au glaive de Tallinn 
  • Médaille de bronze en individuel aux Jeux méditerranéens 
  • Médaille d'argent par équipes aux championnats de France 

2021

  • Médaille de bronze en individuel aux championnats de France U23 

2019

  • Médaille d'argent par équipes aux championnats de France