Nadir Guendouz
Nadir Guendouz est doctorant de deuxième année dans l'école doctorale Sciences de l’environnement. Il est encadré par Cathy Clerbaux au Latmos.
Peut-on étudier la pollution à Paris depuis l’espace ?
Étudier le rôle de l’ammoniac et de la température sur la pollution grâce aux satellites
L'ammoniac est un polluant atmosphérique principalement émis par l'agriculture (représentant plus de 95 % des émissions en France). En plus de son impact direct sur l'environnement, notamment sur l'eau et les sols, l'ammoniac est également un précurseur des particules fines, ayant des conséquences directes sur la santé humaine, provoquant la formation de maladies cardiopulmonaires ou favorisant l'asthme.
Certaines particules fines, de dimensions microscopiques dans l'air, se forment lors de la réaction chimique entre certains produits provenant des voitures, appelés NOx (pour oxydes nitreux), et l'ammoniac. Cette formation de particules fines dépend notamment de la température (plus il fait chaud, plus il y a de formation de particules fines). Cependant, à des températures très élevées, les scientifiques ont du mal à comprendre comment réagit l'ammoniac et ce qui induit (ou non) la formation des particules fines, en particulier dans le contexte de réchauffement climatique.
Le but de ma thèse est d'étudier le rôle de l'ammoniac et de la température pendant les phénomènes de pollution, ainsi que leur évolution, en utilisant des satellites tels que le satellite français IASI. De plus, je travaille à préparer l'avenir avec une prochaine mission spatiale qui se concentrera sur l'Europe.