M. Viglietta

Marine Viglietta

Marine Viglietta est doctorante de quatrième année dans l'école doctorale Complexité du vivant. Elle est encadrée par Anna-Bella Failloux au laboratoire Unité Arbovirus et Insectes vecteurs de l'Institut Pasteur.
 

Le moustique, animal le plus meurtrier au monde n’a pas fini de nous révéler tous ses secrets.

L’énigme de la fièvre jaune en Asie

La fièvre jaune est une maladie à l’origine de 30 000 morts par an, principalement en Afrique mais également en Amérique du Sud. Le pathogène responsable de cette infection est le virus de la fièvre jaune dont la transmission d’homme à homme se fait exclusivement via une piqûre de moustique infecté.

Le moustique responsable de la transmission de la fièvre jaune est appelé : Aedes aegypti (un cousin du fameux moustique tigre). Aedes aegypti est une espèce très largement repartie sur le globe, en particulier dans la ceinture tropicale. Outre sa présence en Amérique du sud et en Afrique où il est à l’origine de la transmission de la fièvre jaune, ce moustique est également présent en Asie, où le virus lui, est totalement absent.

L’objectif de mon doctorat est de comprendre pourquoi le virus de la fièvre jaune n’est pas présent en Asie alors qu’Aedes aegypti s’y trouve et qu’il existe de nombreuses possibilités d’importation du virus depuis l’Afrique. Nous avons à présent montré que les moustiques d’Asie sont incapables de transmettre le virus de la fièvre jaune lorsqu’ils sont déjà infectés préalablement avec un virus asiatique, limitant ainsi sa propagation et expliquant en partie l’absence de fièvre jaune en Asie.

Résoudre cette énigme nous permettrait de lutter contre la fièvre jaune dans les pays où elle est encore présente, mais également de mieux comprendre le fonctionnement des interactions entre les moustiques et les virus.