Manon Miran
Manon Miran est doctorante de deuxième année dans l'école doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre. Elle est encadrée par Kieu Ngo, Guillaume Perry et David Buob. Elle travaille en collaboration avec trois laboratoires : le laboratoire Réactivité de surface, le Geeps et CoRaKiD à l'hôpital Tenon.
Travaillons à l’échelle micrométrique pour mieux comprendre les maladies rénales
Un modèle de reins plus petit qu’une carte bleue ? C’est possible !
Les reins sont de véritables gardiens de notre santé. Ils assurent le nettoyage du sang en le filtrant et créant l’urine. Malheureusement, plus de 850 millions de personnes dans le monde vivent avec une maladie rénale. La recherche dans ce domaine est donc cruciale.
Mon objectif est de réaliser un modèle de rein, et plus particulièrement de la membrane qui se situe entre le sang et l’urine, là où se passe la filtration du sang. Imaginez maintenant ce modèle dans un dispositif plus petit qu’une carte bleue. C’est possible grâce à la microfluidique, qui est l’étude et la manipulation de fluides à l’échelle micrométrique, donc mille fois plus petit qu’un millimètre ! Cela permet de reproduire au plus proche l’environnement de notre corps. Une des particularités de ma thèse est d’en plus rajouter des capteurs qui permettent de connaître l’état des cellules dans le dispositif en temps réel.
Concrètement, à quoi sert ce dispositif ? Il ne sera pas mis dans un patient, mais sera très utile pour la recherche ! Voici un exemple d’utilisation : un laboratoire pharmaceutique souhaite connaître les effets d’un nouveau médicament sur cette partie du rein. Ils peuvent mettre leur médicament dans mon dispositif et suivre comment il affecte les cellules, simplifiant ainsi les essais cliniques et réduisant les tests sur les animaux et les humains !