L’immunité intestinale est importante dans la réaction de l’organisme à la malbouffe
Par Adeline Gélineau
La malbouffe, c’est mauvais pour la santé. Cela fait grossir, mais pas que : c’est aussi néfaste pour le système immunitaire. Lors de ma thèse, j’étudie la réponse immunitaire à ce régime alimentaire répandu, riche en gras et pauvre en fibres. Deux problématiques sociales très actuelles s’y croisent donc : l’immunité et la nutrition.
Cela vise premièrement à éclairer la mise en place de certaines pathologies comme l’obésité. En outre, mieux connaître les interactions entre nutrition et immunité pourrait permettre d’appréhender les problèmes de santé publique liés aux déséquilibres de notre microbiote. Mes résultats montrent que la malbouffe affecte notamment l’immunité intestinale. En revanche, y ajouter des fibres permet non seulement d’améliorer la santé globale, mais aussi d’empêcher le déséquilibre immunitaire de l’intestin. Grâce à des souris génétiquement modifiées, on sait même que les effets bénéfiques immunitaires et globaux des fibres sont liés à un type de cellules précis dans l’intestin.
Mes études mettent ainsi en évidence l’importance du régime alimentaire dans les réponses immunitaires. Elles permettent également d’établir un lien inédit entre une population cellulaire précise et la réponse aux aliments. De cette manière, mes résultats ouvrent la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques pour des pathologies métaboliques telles que l’obésité et le diabète de type 2.
Adeline Gélineau