Liam Laurent-Webb
Liam Laurent-Webb est doctorant de troisième année à l'école doctorale Sciences de la nature et de l'Homme : évolution et écologie du Muséum national d'histoire naturelle (MNNH). Il est encadré par Marc-André Sélosse et Marc Ducousso à l'Institut de Systématique, Biodiversité et Évolution.
Là où il y a des plantes, il y a des champignons ; même dans le désert !
Les champignons dans le désert : ce que nous apprend le microbiote des plantes
Les plantes, comme les humains, vivent en association intime avec une multitude de microorganismes (bactéries, champignons…). Collectivement, ces microorganismes forment ce que l’on appelle le microbiote. Parmi les constituants de ce microbiote, les champignons remplissent des rôles majeurs pour la plante, participant par exemple à sa nutrition et sa santé.
Au cours de ma thèse, je cherche à décrire la diversité encore mal connue de ces champignons, dans les milieux tempérés et désertiques. Mais comment décrire ce qui est invisible à l’œil nu ? En utilisant l’ADN que contiennent les racines, qui sont au cœur des échanges nutritifs entre la plante et son environnement. Grâce à de nouvelles technologies je peux lire cette vaste information et les millions de séquences d’ADN ainsi obtenues me permettent de décrire la diversité de champignons présents dans la racine. Avec ces données, je réponds à plusieurs questions :
Les plantes transmettent-elles leur microbiote à leur descendance ?
Partagent-elles une partie de leurs champignons avec leurs voisines ?
Plus concrètement, j’étudie le microbiote racinaire d’une plante arbustive (Helianthemum sp.) afin d’évaluer le potentiel d’une région aride pour la production de truffes du désert.
Étudier le microbiote des plantes est crucial car c’est un outil indispensable à leur survie. De l’agriculture à la production de champignons, en passant par la conservation de plantes menacées, il faut redonner une place centrale au microbiote.