
Alexandre Chargueraud
Alexandre Chargueraud est doctorant de deuxième année dans l'école doctorale Chimie Physique et Chimie Analytique de Paris Centre. Il est encadré par Jacques Fattaccioli au laboratoire Pasteur ENS Chimie.
J'étudie une population de microalgues qui contient un héros pour dépolluer les eaux.
Développement d’un dispositif microfluidique pour l’immobilisation et la sélection d’algues unicellulaires mobiles.
Du fait de l’activité humaine, un polluant utilisé dans l’agriculture a tendance à s’accumuler dans nos lacs et nos rivières : le phosphate. Cette accumulation nuit fortement à la biodiversité et à l’environnement. Face à ce problème, une solution naturelle existe : les algues. Elles sont capables d’absorber ce phosphate et de servir ensuite d’engrais.
Dans ma thèse, j’étudie plus spécifiquement une souche de microalgues : les Chlamydomonas Rehindartii, des algues microscopiques d’eau douce. Au sein d'une même population, certaines apparaissent bien plus efficaces que d’autres pour capter le phosphate. Mon objectif est d’identifier ces algues et de comprendre pourquoi.
Pour cela, je développe un dispositif capable d’étudier individuellement des centaines de microalgues. Il repose sur des technologies avancées comme la microfabrication, la microscopie et la microfluidique, qui permettent de manipuler les fluides à l’échelle microscopique. Je travaille également avec des électrodes qui complètent le système. Elles sont en effet le moyen mis en place pour sélectionner et isoler les algues les plus chargées en phosphate. Mon travail repose donc sur trois étapes clés : piéger les microalgues, analyser leur capacité à capter le phosphate et isoler la plus efficace. À terme, cette approche pourrait ainsi offrir une solution écologique pour dépolluer nos eaux et valoriser les microalgues en agriculture.