Sorbonne Université à la première place de l'Urban Health Case Challenge
En novembre dernier, l’équipe de Sorbonne Université a remporté l'Urban Health Case Challenge organisé par l'Alliance 4EU+ et l'École de santé mondiale de l'Université de Copenhague.
Quatorze équipes de huit villes européennes ont rivalisé pour trouver la meilleure solution aux besoins que soulève la crise sanitaire actuelle. Inna Ndaw, Paul-Dao Zhang, Robin Guelimi, Racim-Ilyas Bouhmila, Aleksandar Mitrevski, cinq étudiants et étudiantes en ingénierie et médecine, ont décroché le premier prix en proposant le HealthKit, un dispositif médical pour la téléconsultation.
Le HealthKit, c’est quoi ?
Le dispositif médical HealthKit est une boîte contenant tous les outils indispensables à votre généraliste pour effectuer une téléconsultation fiable avec un diagnostic de qualité.
Une des membres de l’équipe avait déjà travaillé sur une solution similaire pour résoudre le problème des déserts médicaux. Nous avons voulu reprendre et développer cette idée dans le cadre de l'Urban Health Case Challenge car la pandémie actuelle a fait exploser le nombre de téléconsultations en France.
Comment fonctionne-t-il ?
La boite est constituée d’une tablette permettant d’assurer la liaison entre le médecin et le patient et d’instruments (stéthoscope, thermomètre, oxymètre, tensiomètre) connectés à la tablette. Le patient va chercher la boîte chez son pharmacien ou se la fait livrer, puis il lui suffit de lancer la téléconsultation sur la tablette. Après la consultation, le patient la retourne et elle sera ensuite désinfectée.
A qui s’adresse-t-il ?
Il existe deux types de patients. D’une part, les malades chroniques qui ont besoin d’un suivi régulier de leurs constantes vitales. D’autre part, et c'est là où le potentiel est le plus grand, les patients ponctuels qui souhaitent faire une téléconsultation avec leur généraliste, tout en gardant une bonne qualité de diagnostic.
Votre équipe est pluridisciplinaire. En quoi vos différentes compétences vous ont été utiles ?
La pluridisciplinarité de notre équipe constitue une force non négligeable dans les échanges et débats que nous avons eus et dans la qualité de notre travail. Robin, interne en dermatologie, nous a, par exemple, apporté son expérience du terrain en temps de Covid. Nous avons également profité des compétences en ingénierie de la santé et en pharmacologie d’Inna et de Racim. Enfin, Aleksandar et moi-même, en formation management de l’innovation, avons pu aider le groupe sur les aspects de gestion du projet, de finance et d’entrepreneuriat.
Quelles seront les améliorations nécessaires pour concrétiser votre projet ?
Nous devons d’abord avoir le retour des médecins. Ils sont en effet la pierre angulaire de notre projet et leur avis nous est essentiel. Parallèlement, nous devons réaliser un prototype et le faire tester. Il nous permettra éventuellement de modifier et d’améliorer notre solution. Nous devons ensuite retravailler notre business model afin qu’il soit le plus réaliste et faisable possible.
Qu’avez-vous appris des autres équipes de ce premier défi 4EU+ ?
Nous avons vu une grande diversité de projets et d'idées parmi les autres équipes. Se confronter aux autres nous a permis de mieux comprendre nos points forts et nos points faibles, mais également de retravailler notre organisation. Nous avons rebondi sur certaines de leurs idées et avons amélioré notre présentation écrite et orale.
Nous avons été surpris par leur capacité à créer une solution convaincante et innovante en si peu de temps. Toute l'équipe s'accorde à dire qu’avoir le retour d'autres universités, comme celle de Copenhague, nous a ouvert les yeux sur des sensibilités académiques et des modes de vie européens différents. Nous avons, par exemple, été frappés par l'importance de la qualité de vie et du bien-être dans l'esprit des Danois, et par le fait que le business model et la création de richesse n’avait que peu d'importance dans les solutions présentées à l'Urban Health Case Challenge.