Guillaume Fiquet, vice-président Relations internationales, partenariats territoriaux et socio-économiques de Sorbonne Université, a ouvert le forum sur le rôle croissant des universités de recherche sur la scène internationale, en particulier face aux crises contemporaines et aux changements géopolitiques. Il a souligné l'importance des universités dans la promotion de la diplomatie scientifique et a évoqué les grands enjeux actuels : la santé de la planète et de nos océans, l'intelligence artificielle et la santé mondiale. Selon lui, « les universités de recherche ont un rôle à jouer et un impact décisif dans le renforcement du lien entre les citoyens et le processus scientifique ». Guillaume Fiquet a précisé que la collaboration internationale était essentielle. Et c'est là toute la thématique du Forum UDICE 2023.

Tout au long de cette journée du 7 juin, les représentants des membres de l'association UDICE ont participé à des discussions et tables rondes sur la diplomatie scientifique et la sécurité de la recherche, les leçons à tirer de la guerre en Ukraine ou encore le rôle des alliances universitaires européennes.

Valérie Brisset, directrice adjointe de la Diplomatie d'influence au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, a introduit la première table ronde en rappelant à l'audience que « la collaboration est au cœur de la science ». Elle a également parlé de réciprocité, de reconnaissance et de l'utilisation d'approches basées sur les pays et les secteurs pour promouvoir la politique scientifique sur la scène internationale.

Alain Fuchs, président de Paris Sciences et Lettres (PSL), a fait écho aux valeurs fondamentales de collaboration et d'internationalisation : « La science est internationale. Il n'y a pas de science nationale. » Il a appelé à un dialogue amélioré entre les gouvernements et les universités, car « ce sont les universités qui sont les acteurs les plus fiables sur ces questions complexes ».

Le Forum international UDICE 2023 a par ailleurs accueilli Volodymyr Bugrov, recteur de l'Université nationale Taras Shevchenko de Kiev, et Kseniia Smyrnova, vice-rectrice chargée de la coopération internationale. Cette dernière a souligné le fait que les universités doivent se tourner vers une collaboration à long terme pour comprendre et répondre aux effets de la guerre, et pour mener à bien la reconstruction.

Pour clôturer le forum, Michael Deneken, président de l'association UDICE et de l'université de Strasbourg, a prononcé un discours de clôture énergique. « Nos valeurs restent celles de l'Europe, d'Athènes, de Rome et de Jérusalem : le dialogue, les droits de l'homme, la liberté de circulation des personnes, des biens et des idées. Mais, il peut exister de nouvelles façons d'être fidèles à ces valeurs, de les défendre. »

Il a également parlé des équilibres délicats entre le local et le global, l'harmonie et le conflit, l'autonomie et la collaboration et rappelé le fil rouge de la journée : travailler ensemble en tant qu'union européenne cohérente : « La résilience, a-t-il dit, commence lorsque nous nous réunissons, comme nous l'avons fait aujourd'hui pour renforcer nos liens ».