Le pôle social de la faculté des Sciences et Ingénierie accompagne la communauté étudiante
Grace Randrianarahana, responsable du pôle social de la Direction de la vie étudiante au sein de la faculté des Sciences et Ingénierie, nous explique avec passion son métier de gestion des aides sociales auprès des étudiantes et étudiants.
Quelles sont vos missions et comment ont-elles été impactées par le confinement ?
Grace Randrianarahana : Le pôle social est en première ligne pour accueillir les étudiantes et étudiants, les informer et les accompagner dans leurs démarches. Nous assurons la mise en place de la politique d'aides sociales, notamment via le fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE). Pendant la durée de la campagne d'inscription administrative, nous préparons, en lien avec les deux autres facultés, les commissions d'exonération des droits d'inscription. Nous soutenons aussi les étudiantes et étudiants dans la recherche de logement, de job étudiant et dans le renouvellement de leurs titres de séjour.
En raison de la crise sanitaire, Sorbonne Université a décidé de mettre en place des mesures exceptionnelles pour répondre aux besoins les plus urgents des étudiantes et étudiants. Pour la faculté des Sciences et Ingénierie, nous gérons ce nouveau dispositif d’aide d’urgence Covid-19.
En quoi consiste le dispositif d'aide d'urgence Covid-19 ?
G. R. : C’est une aide financière exceptionnelle qui peut venir compléter celle accordée par le Crous. En premier lieu, nous orientons les étudiantes et étudiants vers le Crous via l'adresse contact-servicesocial@crous-paris.fr. En second lieu, ils ou elles peuvent nous contacter pour solliciter une demande d'aide d'urgence Covid-19 s’ils n’ont pas touché d’aide du Crous ou en complément de celle-ci. Nous sommes à leur écoute, nous les renseignons et les conseillons au mieux pour préparer leurs dossiers. Selon la situation de l'étudiante ou de l'étudiant, nous préconisons un montant correspondant à ses besoins et le soumettons lors des commissions hebdomadaires tenues avec les trois facultés. Les aides in fine accordées sont versées très rapidement. Pour l'instant, le dispositif d'aide d'urgence Covid-19 s'est substitué au dispositif d'aide sociale FSDIE.
À quels challenges avez-vous fait face durant cette crise ?
G. R. : L'immédiateté de la crise ne nous a pas permis de nous organiser et de nous adapter à la charge de travail. Ne faisant pas de télétravail en temps normal, nous nous sommes retrouvés sans outils informatiques et sans dossiers, que nous avons dû reconstituer petit à petit.
Nous avons reçu plus de 110 demandes d'aide depuis le début du confinement, alors qu'en un an nous en recevons d'habitude environ 200. Nous sommes très sollicités pour des aides d'ordinateurs, de connexion internet, d'alimentation, de loyer... Beaucoup d'étudiantes et d'étudiants n'ont pas le matériel nécessaire pour étudier, et beaucoup ont perdu leur travail et n'ont plus de revenu. Ce n'est pas évident émotionnellement quand nous les avons au téléphone, mais nous y tenons beaucoup car à défaut d'un entretien physique, le téléphone est la meilleure solution. Nous les aidons à surmonter cette situation compliquée et inédite pour nous tous.
Nous avons dû et su mettre en place une nouvelle méthodologie de travail afin de répondre au mieux aux requêtes de nos étudiants.
Que retenez-vous de votre travail auprès des étudiantes et étudiants ?
G. R. : Nous aimons travailler avec eux et nous nous attachons à eux, ils nous manquent. Le fait d'aider des étudiantes et étudiants qui vivent dans des difficultés financières extrêmes est une réelle satisfaction, surtout quand nous recevons des messages de remerciements par la suite. Certains viennent nous rendre visite même après avoir été diplômés, cela nous fait très plaisir.