Thibaut Lacroix
Doctorant en 2ème année
La biologie quantique sans bullshit : comprendre les effets quantiques en biologie moléculaire
Les plantes sont redoutables pour collecter l’énergie solaire et l’utiliser. Lors de la photosynthèse quasiment 100 % des photons reçus sont absorbés et convertis en excitations électroniques. Si les réactions chimiques de la photosynthèse sont bien comprises, les mécanismes microscopiques qui se cachent derrière sont, eux, encore mystérieux. Or, il y a quelques années, une expérience a montré que l’énergie issue de la lumière du Soleil se propage dans la plante de façon délocalisée : une prouesse toute quantique. Et là, un nouveau grand mystère ! Les états délocalisés, comme dans la fameuse expérience de pensée du chat de Schrödinger, sont très complexes à réaliser. Les physiciennes et physiciens se creusent le crâne pour en faire en laboratoire, en utilisant des températures proches du zéro absolu et en créant des expériences les plus isolées possible du monde extérieur. Comment est-il alors possible que les plantes y arrivent peu importe la saison et soumises aux quatre vents ?
Mon objectif est de comprendre comment tirer avantage de ces conditions qu’on pensait tout sauf propices aux effets quantiques (une forte interaction avec un environnement extérieur et des températures ambiantes) pour mieux comprendre la photosynthèse mais aussi, et surtout, pour comprendre comment les utiliser pour créer des nano-objets plus efficients.
Ecole doctorale Physique en Ile-de-France
Laboratoire : Institut des Nanosciences de Paris